Secteur d’activité du bénéficiaire | Banque Assurance |
Objet du projet | Développement commercial – Développement des ressources commerciales |
Durée du projet | 5 mois (+ 5 mois de suivi) |
Volume de l’accompagnement | 500 jours-homme |
Taille de l’équipe | 6 consultants (+ 5 ressources mises à disposition par le client) |
En soi, ce projet représente un magnifique exemple de gestion du changement, depuis le commanditaire jusqu’aux couches les plus opérationnelles de l’organisation.
Dans le cadre de sa diversification vers les produits bancaires, le client a souhaité que nous accompagnions sa structure commerciale (encadrants et encadrés) dans le lancement effectif de ces nouveaux produits. Il faut savoir que l’approche commerciale d’un produit bancaire est diamétralement opposée à celle qui prévaut pour un produit d’assurance, d’où l’extrême résistance au changement qu’il a rencontrée suite à l’annonce de la diversification.
Notre mission fut de garantir la réalisation des objectifs commerciaux liés aux nouveaux produits à travers le coaching et l’accompagnement tant des commerciaux que de l’ensemble de leur ligne hiérarchique. En tout, sont concernés :
Déjà avant l’introduction des nouveaux produits, la performance commerciale générale laissait à désirer. Les commerciaux étaient encadrés par des managers formés à une approche agressive du management. Il était attendu de ces manageurs de développer les compétences et les performances des commerciaux (sédentaires et itinérants), mais l’approche manageriale tenait plus du « drill » d’un « sergent major » que du développement intelligent et sensible des compétences.
La première chose fut d’identifier les besoins précis à couvrir.
En partant, d’une part des premiers constats posés par l’entreprise et d’autre part d’un ensemble de convictions existantes, nous avons défini ensemble une série d’axes d’accompagnement et de messages à faire passer.
Nous avons organisé 14 ateliers centrés autours de 4 thèmes, ateliers où furent invités des membres de la ligne hiérarchique. Le but poursuivi fut :
Il est sorti de ces ateliers :
Une fois le dispositif final établi, nous avons conçu le programme et les outils d’accompagnement, dont le rapport d’accompagnement.
Pendant que le personnel était informé par sa hiérarchie de la mise-en-œuvre d’un plan d’accompagnement et qu’il recevait les dates des interventions, l’ensemble de l’équipe « terrain » (soit 5 consultants et 5 membres du personnel), l’équipe interne devant prendre le relai en fin de projet (soit 5 autres membres du personnel) et les commanditaires du projet prirent part à un séminaire d’une semaine qui les a formé au contenu et à la méthode.
Ce fut le deuxième grand moment dans le processus de changement. Dorénavant, grâce aux ressources internes mises à la disposition du projet, ce sont des « collègues » qui allaient apprendre aux commerciaux comment travailler autrement, à développer leur art de la vente et à intégrer les nouveaux produits.
Au cours de ce séminaire, l’accent fut particulièrement mis sur la dimension « psychologique » de la conduite du changement.
Pour opérer le changement, l’idéal est de « changer dans la continuité » ou « changer dans le respect de la résistance ».
L’une des premières formes de résistance qui s’éleva fut celle de l’adoption du planning des accompagnements. Au final, cette mission fut physiquement très pénible pour les consultants car, tous les soirs, après une journée de plus de douze heures d’accompagnement et de production de rapport, ils durent prendre la route pour se rendre au lieu de rendez-vous du prochain accompagnement. Les sites étaient distants en moyenne de 250 à 500 kilomètres.
Mais cette fatigue a payé puisqu’on pu ainsi offrir 10 journées complètes d’accompagnement individuel à chacun des manager de premier niveau.
Avant d’accompagner la ligne hiérarchique sur le terrain, il a reçu 4 demi-journées de formation. Elles avaient pour thème :
Au sens strict, les accompagnements étaient composés de 4 grands moments :
Cette dernière phase prenait toujours beaucoup de temps. Il n’était pas rare de commencer à 16 heures pour terminer vers 20 ou 21 heures. Ces moments réclamaient beaucoup d’énergie et de concentration car c’était vraiment à ce moment-là qu’on pouvait capitaliser les acquis de la journée.
Les progrès n’ont pas tardé à apparaître. Ils étaient visibles d’un rapport à l’autre, en particulier dans les longs tableaux de scoring que nous avions construit.
Ce qui est intéressant de pointer, c’est que le format de ces accompagnements et le fait de travailler avec les manager et les commerciaux sur le vécu de la journée ont permis de changer au-delà des espérances. Tout le projet s’en est d’ailleurs ressenti en bien. Les convictions qu’avait la ligne hiérarchique au départ ainsi que son style de management initial se sont vus battus en brèche par le nouveau regard posé sur les mêmes événements. De nouvelles approches et de nouvelles stratégies d’accompagnement des commerciaux ont vu le jour.
Bien qu’en la matière il est difficile de mesurer les choses, les scorings individuels montrent un net progrès formel. Mais c’est surtout à la lecture des commentaires et de la matière spécifique laissée derrière nous à la fin de chaque accompagnement qu’on mesurer l’ampleur du changement. Au final, ce sont bien leurs convictions qui ont changé pour d’autres plus performantes.
Alors que la vente des nouveaux produits bancaires stagnait à un niveau frôlant le zéro depuis leur introduction, on a vu ces chiffres décoller. En quatre mois, ils avaient réalisé 40% de l’objectif annuel, ce qui est un excellent résultat lorsqu’on sait qu’il y a dans tout développement une courbe d’apprentissage.
Tirer des résultats probants du changement
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